Le recours à la chirurgie ou à la médecine esthétiques ne constitue pas une décision anodine en cela qu’il implique une modification de l’apparence physique, et donc de l’image que l’on renvoie de soi-même aux autres. Ces pratiques médicales sont en outre mal connues, mal différenciées et, aujourd’hui encore, parfois mal perçues au sein de la société.
Dans ce contexte, il est normal de pouvoir ressentir de l’appréhension quant aux réactions de son entourage familial, de ses amis ou encore de ses collègues de travail. Une meilleure compréhension de chacun au sujet de la nature et du but exacts de ces pratiques permet d’éviter les problèmes relationnels et le risque du tabou.
La médecine esthétique correspond à un ensemble d’actes médicaux visant à corriger ou à améliorer certaines particularités physiques jugées inesthétiques. Elle joue également un rôle préventif, notamment face aux effets naturels du vieillissement physiologique sur la peau. Non (ou faiblement) invasive, la médecine esthétique n’implique ni intervention chirurgicale, ni anesthésie, et aboutit à des résultats réversibles et temporaires, dont le maintien nécessite de fait le renouvellement périodique des actes entrepris.
Si elle peut impliquer une multitude de techniques différentes, la médecine esthétique recourt souvent aux deux traitements phares que sont l’injection de toxine botulique (Botox) et celle d’acide hyaluronique, notamment dans le cadre de la médecine esthétique du visage.
Au contraire, la chirurgie esthétique implique par définition une intervention chirurgicale, donc invasive, réalisée sous anesthésie générale ou locale au bloc opératoire. De fait plus « lourde » que la médecine esthétique, elle n’en a pas moins la même visée d’embellissement et de rajeunissement du visage ou d’autres parties du corps, mais permet d’effectuer des corrections plus importantes, de modifier l’apparence de manière plus radicale, et offre des résultats qui se maintiennent à long terme (généralement plus de 10 ans). La chirurgie esthétique recourt à une technique différente pour chaque correction souhaitée, dont le lifting, l’otoplastie ou la blépharoplastie dans le cadre de la chirurgie esthétique du visage.
Il est à noter que chirurgie et médecine esthétiques ne sont pas à opposer : il s’agit de pratiques potentiellement complémentaires, la seconde pouvant notamment servir à faire perdurer les corrections réalisées via la première.
Parce que nos caractéristiques physiques sont en partie liées à notre ADN, notre volonté de les modifier peut être mal vécue et mal interprétée par les membres de notre famille, notamment par nos parents, qui les partagent (du moins partiellement) et dont elles sont, en quelque sorte, le premier héritage légué (« Quoi, tu veux changer ton nez, tu le trouves disgracieux ? J’ai le même que toi et c’est de moi que tu le tiens… »).
L’apparence joue un rôle important dans le monde du travail, où l’âge constitue un critère potentiellement discriminant. Vouloir paraître plus jeune peut ainsi être perçu négativement et être analysé selon une logique de compétition qui ferait de nous un « tricheur » cherchant à acquérir un avantage de manière injuste. L’habitude culturelle, assez typiquement française, qui consiste à faire des remarques plus ou moins implicites aux autres sur leur physique peut être une source d’appréhension supplémentaire.
Dans un groupe d’ami(e)s peut résider une certaine compétition, de manière plus ou moins inconsciente. Il existe également parfois un sentiment de solidarité dans l’acceptation des effets du temps sur le corps qui, dans certains esprits, peut être mis à mal lorsqu’un membre du groupe souhaite recourir à la chirurgie ou à la médecine esthétiques.
Il n’y a, bien sûr, d’obligation aucune : votre corps vous appartient éminemment, il est ce que vous avez de plus intime. Ce que vous souhaitez en faire ne regarde que vous. Néanmoins, vous pouvez fonder votre décision de parler ou de ne pas parler d’un acte de médecine ou de chirurgie esthétique que vous désirez entreprendre sur un certain nombre de paramètres.
La manière dont votre volonté sera reçue par votre entourage dépend tout d’abord de la nature de l’acte que vous envisagez. Par exemple, les otoplasties, qui consistent à recoller les oreilles, sont généralement très bien accueillies — le constat valant quel que soit l’âge du patient —, quand un lifting du visage sera davantage susceptible de susciter les questionnements, voire une certaine incompréhension, et ce surtout à l’endroit d’une personne encore jeune.
Votre âge constitue en effet un autre critère pouvant influencer la perception de votre entourage, et donc la façon dont vous pouvez envisager de communiquer (ou non) avec lui sur votre projet.
La visibilité du traitement esthétique que vous envisagez peut elle aussi être prise en considération dans votre éventuelle décision d’en parler en amont de sa réalisation. Et c’est là, peut-être, le point le plus déterminant : les progrès effectués en médecine et en chirurgie esthétiques sont tels qu’ils assurent aujourd’hui des résultats subtils et naturels. Ainsi, on pourra se dire que vous avez particulièrement bonne mine, ou que, décidément, vous êtes en beauté aujourd’hui, sans nécessairement songer à l’idée que vous ayez pu recourir à une intervention ou à un traitement, comme cela arrivait à une certaine époque.
Quoi qu’il en soit, en cas de mécompréhension ou de réaction négative de votre entourage, vous pouvez lui rappeler, avec pédagogie et empathie, que c’est votre bien-être, aussi bien physique que psychologique, qui est en jeu, et donc votre santé.
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Le cabinet d'Helvétie réouvre ses portes à partir du 11 mai 8h30. Toutes les mesures de précautions vont bien sûr être mises en place pour vous recevoir dans les meilleures conditions.
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Dr DURBEC
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